Page:Villiers de L’Isle-Adam - Axël, 1890.djvu/255

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Axël, l’embrassant

Mon fils !

Il ouvre les bras ; Ukko s’y précipite et, tout en larmes, l’embrasse.

Tu trouveras, sur ma table, un parchemin signé d’Axël : à toi ce château, si je n’y reviens plus.

Ukko, sanglotant

Hélas !

Axël

Vos mains, — et adieu. Laissez-moi seul, à présent ; et voici mon dernier ordre : que personne, à l’avenir, ne descende ici.

Les quatre vieillards s’inclinent, les yeux en pleurs.
Gotthold, à demi-voix

C’est la dernière fois que nous le voyons.

Miklaus, s’essuyant les paupières d’un revers de main

Lui, dont le regard nous nourrissait !

Herr Zacharias, à lui-même un peu hagard

Ô consternation ! le grand trésor, perdu, perdu ! J’ai vécu trop de jours, moi, depuis ce matin.