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que notre pensée unie à la chair occulte de nos actes, pensons et agissons de manière à ce qu’un Dieu puisse devenir en nous ! — et cela tout d’abord ! si nous voulons acquérir la croyance, c’est-à-dire mériter de croire.

Toutes songeries contraires à l’augmentation de notre âme en Dieu, sont du temps perdu, que le Sauveur seul peut racheter. — Tout S’EFFORCE autour de nous ! Le grain de blé, qui pourrit dans la terre et dans la nuit, voit-il donc le soleil ? Non, mais il a la foi. C’est pourquoi il monte, par et à travers la mort, vers la lumière. Ainsi des germes élus, de toute chose, excepté des germes incrédules, où dorment le Doute, ses impuretés et ses scandales, et qui meurent, indifférents, tout entiers. Nous, nous sommes le blé de Dieu : nous sentons que nous ressusciterons en Lui, — qui est, suivant la parole éclairée et magnifique d’un théologien, le lieu des esprits, comme l’espace est celui des corps.

Glas.

Croire, dans l’attente et la prière ! et le cœur plein d’amour ! telle est notre doctrine. Et quand bien même, par impossible, comme nous en prévient le Concile, un ange du Ciel viendrait nous en enseigner une autre, nous persisterions, fermes et inébranlables, en notre foi.

Un silence.