Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/313

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ainsi le prétendu sortilège de Simon le magicien dans l’amphithéâtre de Rome. »

D’après un grand nombre de professeurs émérites, — entre autres ceux dont nous avons cité les noms, — au témoignage de plusieurs délégués éminents d’universités ou d’académies, et des différents membres de la Société Royale ainsi que du Comité de Recherches des Sciences, appuyés de l’attestation de William Crookes, les principaux phénomènes, reconnus comme désormais avérés, seraient — (non compris leurs subdivisions) :

1º L’altération du poids d’un corps quelconque, obtenue à distance ; 2º d’inexplicables visions de météores, traversant les laboratoires, avec des allées et venues, — sortes de lumières ovoïdes, radieuses, inconnues, inimitables, — bondissant et rebondissant d’objets en objets ; 3º des déplacements continuels d’instruments scientifiques, de meubles lourds ou légers, se mouvant comme sous l’action d’une force occulte ; 4º de véritables « apparitions » de formes étranges, de « regards », de mains lumineuses, d’une ténuité inconcevable et cependant tangible — au point de supporter, dans l’air, un thermomètre en liège du poids de trois grammes, lequel demeurait, sous leur pression, d’un niveau absolument insensible ; ces mains offraient l’aspect tantôt vivant, tantôt cadavérique ; et, si rapide que fût l’éclair dont on essayât d’en répercuter la vision sur l’objectif, aucune plaque photographique n’a été impressionnée, en aucune façon, de leur présence ; et ces mains, pourtant ! saisissaient