Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/314

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des fleurs sur une table et allaient, à travers l’espace, les offrir à des spectateurs ; puis, tout à coup, venaient nous « serrer les mains avec toute la cordialité d’un vieil ami » ; 5º des mises en jeu d’instruments de musique placés, positivement, dans des conditions où toute communication était impossible et dangereuse pour le médium ; 6º des doigts fluides, lumineux, relevant une plume sur une table et traçant des lignes d’écritures différentes où plusieurs ont affirmé reconnaître celles de personnes défuntes (quelques-uns, même, en ont fourni la preuve). — Tout ceci, de jour et de nuit. Principalement au crépuscule.

« — J’ai vu, devant témoins (affirme expressément le Dr  William Crookes), l’une de ces nébuleuses mains claires prendre une fleur à longue tige, nouvellement cueillie, et la faire passer lentement à travers la fente imperceptible d’une planche de chêne massive, sans qu’il fût possible d’apercevoir ensuite, sur cette fleur, soit à l’œil nu, soit au microscope, une trace quelconque d’érosion sur la tige ou sur les feuilles, lesquelles étaient dix ou douze fois plus larges que la fente de cette planche. — Plusieurs membres de la Société Royale et moi, nous avons vu, ensemble, l’ombre d’une forme humaine secouer des rideaux pendant plus de deux minutes, puis disparaître en s’atténuant. — Cent fois nous avons vu des flambeaux et des lampes, placés sur des meubles, s’élever avec eux, se pencher, sans tomber, tenant leurs flammes droites et horizontales selon le degré d’inclinaison de ces objets dans l’air. — Quant