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pan de mur et laissait à découvert des marches de pierre. Cela conduisait à un profond souterrain.

Ce souterrain n’avait par lui-même aucune issue. Il pénétrait sous le palais dans toute l’étendue de la façade. Il n’y avait là que des tonneaux de fer, peints en couleur de bois et rangés les uns à côté des autres. Cela ressemblait à une grande cave. Seulement un tube de plomb reliait ces tonneaux les uns avec les autres et remontait, en spirales de serpent, à travers les pierres. Fabriana seule pouvait savoir où sa terrifiante extrémité se retrouvait.

À l’entrée de ce souterrain, à la troisième marche, il y avait une autre porte invisible fermée également d’un pan de mur qui se mouvait lorsqu’on pesait sur un bouton d’acier couleur de pierre et caché parmi la mousse.

Dans ce second souterrain se trouvaient une torche, un miroir, une caisse de déguisements et leurs papiers de sûreté, d’excellents pistolets doubles, accompagnés de deux épées de voyage et de deux yatagans empoisonnés.

Deux bourses d’or mêlé de diamants étaient jetées sur la caisse.