Page:Vimar - Le Boy de Marius Bouillabès.djvu/67

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poignée de menue monnaie ils me lâchèrent aussitôt pour se précipiter dessus. Pendant que pêle-mêle ils se vautraient les uns sur les autres, se déchirant, s’égratignant pour s’arracher ces quelques pièces, moi, Marius Bouillabès, qui ne perds jamais la tête, je me relevai soudain et rapidement m’enquis de la direction qu’avait pris ce train de malheur. Ce me fut une bien douce satisfaction d’apprendre, de la bouche même du chef de gare, qu’il s’en allait d’une seule traite à Bénarès, son point terminus. Ça limitait le champ de mes recherches.



« Vous comprenez bien, mon cher ami, que ce n’était pas toutes seules, et dirai-je « proprio motu », que mes bottes prenaient des cabs et se payaient des sleeping-cars, il y avait un gentilhomme dedans, c’était une chose certaine et il s’agissait de le retrouver…

« Je rongeai mon frein pendant les deux heures qu’il