Page:Vincent - George Sand et l amour.djvu/18

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suelle. — En effet, avait-elle répondu, après un instant de réflexion, mon inclination dominante, si je ne me trompe, est l’amour maternel. » Quand je m’examine, disait-elle plus tard à Mme Adam, « je vois que les deux seules passions de ma vie ont été la maternité et l’amitié. »[1].

G. Sand n’était pas sensuelle, quel paradoxe au premier abord ! Les partisans de l’illustre auteur avaient maintes fois cherché à nous montrer en elle une nature de feu : son impétuosité naturelle, des passions débordantes d’un ordre très élevé, l’auraient entraînée, comme malgré elle, dans une série d’aventures romanesques.

Un mariage, regardé comme la plus grave erreur de sa vie, l’avait unie à un homme infidèle, brutal, avare, ivrogne, repoussant. Cette union mal assortie aurait été, pour beaucoup de ses biographes, le point de départ de tous

  1. Mme Adam. Mes sentiments et nos idées… 170.