Page:Viollet-le-Duc, Histoire d une maison, 1873.djvu/63

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zon, sous le bloc gris, est pur de toute poussière. Il est donc très-utile à un architecte, quand il veut bâtir, d’aller voir les carrières et comment les bancs qui les composent se comportent à l’air libre ; or, entre nous, c’est ce que nos confrères ne font guère. »

Deuxième leçon.

La méthode adoptée par le grand cousin, pour donner à M. Paul les premières notions sur la construction, plaisait fort à celui-ci. La veille il avait assez bien transcrit, dans la journée, tout ce que le maître avait pris soin de lui expliquer sur le terrain. Il avait même ajouté assez adroitement des figures à son texte ; les corrections avaient été faites rapidement après dîner. Mais ce jour-là, une pluie serrée ne permettait guère de sortir, et le grand cousin décida que la deuxième leçon serait faite dans la maison. « Aussi bien, dit-il, nous aurons devant les yeux des exemples suffisants ; le château nous les fournira. Nous allons le visiter de la cave au grenier et nous en étudierons les matériaux aussi bien que lès moyens de construction, soit pour les critiquer s’ils sont mauvais, soit pour en prendre note s’ils sont bons. » Quand le maître et l’élève furent descendus dans les sous-sols, le grand cousin commença ainsi : « Voyez comme ce mur de cave, qui donne sur la cour, est humide et comme les mortiers qui joignent les pierres sont tombés. Presque partout et surtout vers le haut. Cela tient à deux causes : 1° on n’a pas eu la précaution, en élevant ces murs, de les bien enduire à l’extérieur de manière à faire glisser les eaux du sol jusqu’à la base ; 2° on n’a pas employé dans la construction des mortiers faits avec de la