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des églises auvergnates (16). Cette arcature présente une disposition qui appartient aux églises de cette province, c’est ce triangle qui vient remplacer l’arc plein cintre dans certains cas. L’église de Notre-Dame-du-Port, à Clermont, nous donne à l’extrémité des bras de croix nord et sud une arcature à peu près pareille à celle-ci ; mais à Saint-Étienne de Nevers ces arcatures décorent l’intérieur et l’extérieur du pignon du croisillon nord, tandis qu’à Notre-Dame-du-Port elles n’existent qu’à l’intérieur.


Il n’est pas besoin de dire que les arcatures hautes des nefs ou des absides ne pouvaient plus trouver leur place du moment que la voûte en arcs-ogives était adoptée, puisque alors les archivoltes des fenêtres s’élevaient jusque sous les corniches supérieures ; aussi ne les rencontre-t-on plus dans les monuments des XIIIe, XIVe et XVe siècles, si ce n’est dans la cathédrale de Reims, où l’on voit apparaître comme un dernier reflet de la tradition des arcatures romanes supérieures. Ici, ces arcatures surmontent les corniches et pourraient être considérées comme des balustrades si leur dimension extraordinaire n’empêchait de les confondre avec ce membre de l’architec-