Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 2.djvu/425

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[cha]
— 422 —

tion). On désigne aussi par ce mot des pièces de bois que l’on pose à terre horizontalement, pour isoler et soustraire à l’humidité du sol des charpentes ou des planches, des tonneaux contenant des boissons.

CHANTIGNOLE, s. f. Petite pièce de charpente qui sert à empêcher les pannes de glisser sur l’arbalétrier. La pièce A (1) est une chantignolle.

La chantignolle est toujours assemblée dans l’arbalétrier à tenon et mortaise et chevillée, pour éviter qu’elle ne se relève par suite de la pression que la panne exerce sur sa partie supérieure. Souvent, dans les charpentes de la période ogivale, les pièces verticales sont moisées ; mais, comme alors on n’employait pas de boulons mais simplement des clefs de bois pour serrer les moises contre les pièces moisées, on posait des chantignolles A sous ces moises pour que leur poids ne fatiguât pas les clefs, ainsi que l’indique la fig. 2 (voy. Charpente).

CHAPE, s. f. Crouste. Vieux mot employé pour voûte, lieu voûté. Aujourd’hui on entend par chape l’enduit que l’on pose sur l’extrados d’une voûte pour le protéger. Toutes les voûtes ogivales étaient couvertes d’une chape en mortier ou en plâtre. En cas d’incendie, cette précaution