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crypte renfermant le tombeau. Cette idée est dominante, et les exemples que nous avons donnés le prouvent surabondamment. La façon dont sont disposés les corps saints sous l’autel des reliques de l’église de Saint-Denis, derrière les autels de Saint-Firmin, de la Vierge, de Saint-Eustache

de la même église, de Valcabrère, de la cathédrale d’Amiens même, indique bien nettement que l’autel n’est pas un tombeau, mais un meuble posé devant ou sur des reliques saintes. Un bas-relief de la porte Sainte-Anne à Notre-Dame de Paris, donne d’une manière naïve la véritable signification de l’autel (22).

Là, on voit la crypte exprimée par les arcs sous l’emmarchement ; trois petites baies s’ouvrent dans la partie supérieure de cette crypte et indiquent la place de la châsse du saint ; puis l’autel adossé s’élève sur la crypte et la châsse, il est garni de ses nappes ; seul le ciboire est posé sur la table, et une lampe est suspendue au-dessus