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contrescarpe du fossé, des fausses braies ou chemins extérieurs crénelés, propres à recevoir des arquebusiers battant les glacis et les fossés. Les courtines romanes ont leur parement extérieur monté d’aplomb, sans fruit, afin de rendre l’escalade plus difficile. Vers la fin du XIIe siècle, souvent les courtines ont un glacis peu prononcé à la base, autant pour empêcher l’approche des beffrois roulants que pour mettre l’assaillant directement sous les trous des hourds de bois. Cette méthode est suivie pendant le cours du XIIIe siècle. Lorsque les mâchicoulis de pierre remplacèrent les hourds de bois, les constructeurs tracèrent le profil des courtines de façon à ce que les projectiles, tombant par les trous de ces mâchicoulis, vinssent rencontrer un glacis à trois mètres du sol environ ; les projectiles, ricochant alors sur la pente du glacis, venaient frapper les assaillants obliquement, et en tuaient ou blessaient ainsi un plus grand nombre que s’ils fussent tombés verticalement. Pour résister aux boulets, on donna du fruit aux parements des courtines vers la fin du XVe siècle, et depuis lors jusqu’à ces derniers temps cette méthode a été suivie (voy : Architecture Militaire, Bastille, Château, Créneau, Donjon, Hourd, Mâchicoulis, Siége).

COUVERTURE, s. f. Revêtement en dalles, en tuiles, en ardoise ou en plomb, destiné à garantir les voûtes ou les charpentes d’un édifice contre les eaux pluviales (voy. Ardoises, Charpente, Dallage, Plomberie, Tuile).

COUVRE-JOINT, s. m. Baguette ou liteau de bois simple ou mouluré recouvrant les joints d’une huisserie composée de planches assemblées à grain-d’orge, à languettes ou jointives, des lambris d’une voûte en bardeaux ou de boiseries intérieures. La fig. 1 présente plusieurs profils de couvre-joints (voy., pour les couvre-joints des lambris sous comble, le mot Charpente).

COVAU, s. m. Petite pièce de charpente clouée à l’extrémité des chevrons pour adoucir la pente des couvertures au point où celles-ci posent