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Alors, au lieu de poser sur des culs-de-lampe, les statues sont debout, sur une saillie continue A, recevant les pilettes B, figure 8 ; elles s’abritent ainsi sous une galerie profonde, peuvent prendre des mouvements variés, se toucher, faire partie d’une même scène, comme l’Adoration des Mages, la Présentation au temple, le Baptême de Jésus-Christ, etc. Cette disposition nouvelle se prêtait au sentiment dramatique que cherchait déjà la statuaire à cette époque.

Au-dessus des statues isolées, posées soit à l’intérieur, soit à l’extérieur des édifices, au XIVe siècle, les dais sont généralement surmontés de riches pyramides à jour qui n’offrent rien de particulier et ressemblent à toutes les terminaisons des clochetons d’alors (voyez Pinacle ).

Sans changer notablement les formes de ces dais du XIVe siècle, le XVe siècle ne fait que les exagérer ; les dais se voient encore dans l’archi-