Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 6.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[mâchicoulis]
— 199 —

contre-forts en arrière des mâchicoulis et d’autres piles F élevées sur le mur donnant vers le cloître portent des filières sur lesquelles reposent les fermes qui soutiennent la couverture abritant toute la surface du bâtiment. Aux deux extrémités sont des pignons.

La coupe transversale, faite sur a b (2) indique en A la grande salle des États ; en B, les contre-forts. On voit comment sont disposés les mâchicoulis, dont le crénelage C est porté sur des arcs reposant sur des encorbellements. Un parapet D garantissait les défenseurs contre les traits lancés du dehors. Les meurtrières sont percées dans les ventrières des créneaux et non dans les merlons, ainsi que l’indique le plan et la coupe. Par suite de la disposition des piles, la défense était complètement indépendante de la charpente. La face extérieure du crénelage donne la figure 3.


Les mâchicoulis sont solidement construits au moyen d’arcs bandés sur des assises en encorbellement. On observera la construction intéressante des grands mâchicoulis entre les contre-forts, dont les arcs jumeaux sont surmontés d’un arc de décharge qui soulage l’encorbellement du milieu. Au droit de chaque contre-fort, les chevrons de la charpente font saillie afin d’abriter les petits mâchicoulis.