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que ces pendentifs ne sont, après tout, que des encorbellements), cherchait par conséquent à diminuer leur surplomb en ne faisant pas élever les coupoles à l’aplomb de la section supérieure de ces pendentifs. Plus tard nos architectes occidentaux, mieux renseignés ou plus savants, élevèrent de véritables coupoles sur pendentifs, ainsi que le démontrent les églises d’Angoulême, de Solignac, de Cahors, de Souillac, etc. Et cependant on observera que la courbe génératrice admise pour les pendentifs de Saint-Front de Périgueux demeura consacrée, car les arcs-doubleaux de ces églises donnent tous des courbes brisées, bien que, dans ces contrées, le plein cintre fût longtemps en honneur (voy. Architecture Religieuse, Construction, Coupole).

PÉNÉTRATION, s. f. Mot employé en architecture pour désigner les points d’intersection de deux corps ou de deux formes. Ainsi, par exemple, dans la figure 139 (article Construction, les ouvertures des lucarnes de la grand’salle du château de Coucy forment des pénétrations dans la voûte en lambris. Dans l’architecture romane, on voit quelquefois des fenêtres faire pénétration dans des voûtes en maçonnerie. Quelques voûtes en berceau de l’époque romane reçoivent aussi parfois des voûtains en pénétration. Ces cas toutefois sont extrêmement rares. En voici (fig. 1) un exemple provenant de l’église abbatiale de Fontgombaud (Indre) (XIIe siècle). Il est surprenant qu’ayant reconnu le danger des voûtes en berceau, dont les poussées agissent sur toute la longueur des murs gout-