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[pignon]
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ment recouvrant les deux peines de la tuile et les faîtières de terre cuite,


ainsi que le fait voir la figure 7[1]. En A, l’amortissement d’extrémité supérieure du pignon est présenté en profil, et en B en perspective. Ainsi le mur est parfaitement préservé par les tuiles du couvert, et la jonction de celles-ci à la pointe du faîtage est garantie par la pierre d’amortissement formant filet sur les côtés, sur la face et par derrière.

Le système de charpente et de couverture adopté au commencement du XIIIe siècle donnant habituellement un triangle équilatéral et même quelquefois plus aigu, les pignons prennent de l’importance ; les édifices étant élevés sur une plus grande échelle que dans les siècles précédents, il devient nécessaire, pour donner une assiette convenable à ces ouvrages de maçonnerie, de les combiner avec plus d’art. Présentant une très-grande surface, il faut en même temps les décorer et les alléger, d’autant

  1. D’une chapelle de la petite église de Flavigny (Côte-d’Or), XVe siècle. Nous avons trouvé des amortissements de ce genre sur des pignons bourguignons de maisons du XIIIe siècle.