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crainte d’exercer des poussées trop actives sur les piliers de la nef centrale, l’architecte a avancé le second rang des piles A en dedans des axes a afin de diminuer, la largeur du premier collatéral. Les centres des clefs des voûtes du premier collatéral se trouvent donc ainsi déportés en b, et les centres des clefs de voûtes du second collatéral en c.


Prenant la ligne ef comme moitié de base, l’architecte (fig. 7) a élevé le demi-grand triangle isocèle rectangle efg, dont les côtés, par leur rencontre avec les piliers, ont donné les niveaux h du bandeau du triforium du grand bas côté et des tailloirs des chapiteaux i du premier collatéral. Du sommet g, tirant une ligne horizontale, la rencontre de cette ligne avec l’axe vertical des piles de la seconde nef en k a donné la base d’un second triangle isocèle rectangle, dont la moitié est gkl. Le point l a fixé le sommet de l’arc-doubleau, et par conséquent la hauteur de la nef. Pour être logique, le point l aurait dû donner le niveau de la base d’un troisième triangle isocèle rectangle opq, dont le sommet q aurait été la clef de l’arc-doubleau de la haute nef. Ainsi l’écartement des axes extrêmes aurait donné la base du premier triangle, l’écartement des axes intermédiaires la base du second, et l’écartement des axes intérieurs la base du troisième. On obtenait ainsi une proportion parfaitement harmonique ; tandis que le sommet du second triangle ayant donné le sommet des arcs-doubleaux, il en résulte un écrasement dans la partie supérieure de l’édifice, qui détruit toute harmonie. Les fenêtres hautes paraissent trop courtes de