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le secret de la reine christine

Donc, quand Mazarin fit comprendre à la reine avec force baise-mains et révérences à l’italienne, que la Cour de France n’était point une hôtellerie pour princesses errantes, il prêchait une convertie.

À Rome, elle se jeta dans les bras de Monaldeschi :

— Il n’y a pas un seul de ces Français qui t’aille à la cheville ! s’écria-t-elle. Le roi lui-même n’est qu’un coquebin ignorant et timide. Il est grand, bien fait, mais il a les yeux petits et sans rien du feu qui anime les tiens. Tes beaux yeux verts.

À peine si elle s’aperçut de la présence de Sentinelli qui avait pourtant pris grand’peine à son installation. Et elle ne vit point le regard de haine dont il enveloppait son ancien ami.

— Je ne veux plus voyager, s’écria-t-elle encore. Je veux pouvoir goûter mon bonheur. Me voici pour longtemps à Rome…

L’année suivante pourtant elle reprenait le chemin de la France.