Page:Vitrac - Victor ou les Enfants au pouvoir, 1929.djvu/38

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VICTOR

Merci, monsieur Magneau, je te remercie.

CHARLES

Assez, Victor, tu le fais exprès.

(Le prenant à part.)

Monsieur Magneau est malade, tu devrais avoir pitié de madame Magneau et d’Esther.

VICTOR

Esther m’a affirmé que Bazaine était son sujet favori ; j’ai cru lui faire plaisir.

THÉRÈSE, qui a entendu.

C’est encore toi, Esther ! Viens ici !

(Elle la gifle.)
CHARLES, à Émilie.

C’est curieux, n’est-ce pas ?

ÉMILIE

Je ne comprends rien. C’est à croire qu’il est contagieux. Regarde Victor.

CHARLES

Antoine n’était pourtant pas là tout à l’heure. Et Victor…

ÉMILIE

Non, mais il allait venir. Enfin, moi, je ne suis pas tranquille

THÉRÈSE, s’approchant d’elle.

Je vous demande pardon, Émilie, j’aurais dû prévoir.

ÉMILIE

Que voulez-vous, ma chère Thérèse, tout le monde a ses peines, et nous sommes heureux de vous donner l’occasion de les partager avec nous.

THÉRÈSE, l’embrassant.

Chère, chère amie.