Page:Vivien - Évocations, 1903.djvu/41

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Je songe à nos mauvais adieux.
Nos souvenirs sont dans tes yeux
Que la fraîcheur du jour étonne…
Ah ! les violettes d’automne !

J’ai vu, sous des midis plus beaux,
Des roses jaillir des tombeaux
Où l’aube de l’espoir rayonne…
Ah ! les violettes d’automne !

Mais notre désastreux amour
N’aura ni réveil ni retour,
Ni sanglots dans sa voix atone…
Ah ! les violettes d’automne !

Toi qui fus, par les soirs d’été,
Ma Maîtresse et ma Volupté,
L’ardeur du baiser t’abandonne…
Ah ! les violettes d’automne !