Page:Vivien - Brumes de fjords.djvu/89

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« Et, inclinée vers la mer, elle offrit à l’Aphroditâ cruelle et consolante sa dernière lamentation :

« Immortelle Aphroditâ, fille de Zeus, tisseuse de ruses, toi dont le trône est de mille couleurs, je te supplie de ne pas briser mon âme dans la détresse et dans l’angoisse, ô Souveraine ! »

« Car, même au désespoir suprême, elle ne pouvait maudire la Déesse qui lui versa jadis tant d’amères félicités.

« Elle s’est jetée éperdûment dans la mer, et je vis la pâleur lointaine de son corps emportée par les vagues…

« Et c’est pourquoi, ô mes sœurs, je ne chanterai plus… »

Elle pleura, et ses larmes avaient la transparence glauque des flots de la mer.