Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/167

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la mort, nous nous regardâmes une dernière fois. J’emporterais, jusqu’en l’inconnu, l’amertume de son refus replié.

« Oh ! comme la Mort est froide ! » grelotta Nell.

… L’horrible souvenir !… Le canot bondit en avant. Ce fut la chute abominable… Du bruit… De l’eau… De l’écume… De la poussière d’eau… De la fumée d’eau… Embruns et vapeurs… Ténèbres…

… Et le réveil…

Nous flottions doucement sur des flots très calmes. Le tonnerre de la cataracte n’était plus qu’un écho. Nell, les paupières baissées, paraissait se recueillir.

Ma tête tournoyait ainsi qu’une balle d’enfant. Cette stupeur où je plongeais ressemblait à la douloureuse hébétude des lendemains d’ivresse.

« Nell… » appelai-je très bas.