Page:Vivien - La Vénus des aveugles, 1904.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
110
LA VÉNUS DES AVEUGLES

Tes cheveux ont les bruns ardents des rosiers roux
Et ta robe au tissu mélodieux ondule
Ainsi qu’une eau perfide où chantent les remous.

Les pieuvres du printemps guettent les solitudes ;
Le musical avril prépare ses préludes ;
Le gouffre des matins et l’abîme des soirs
S’entr’ouvrent ; les désirs, pareils aux désespoirs,
M’entraînent vers les sanglotantes lassitudes
Que la perversité parsème d’iris noirs.