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LA VÉNUS DES AVEUGLES

L’âpre fraternité de leurs petites haines
Épie en frémissant les Vendeuses obscènes
Que menacent leurs haines.

Les violettes ont une âme de venin…
Les lilas, affectant un sourire bénin,
Composent leur venin.

Les Vendeuses, mâchant des relents de rogommes,
Roulent leurs yeux pareils aux yeux rouges des hommes,
Où luisent les rogommes.

Maléfiques, les Fleurs distillent l’opium
Et le haschisch de leurs parfums… Le simple rhum
S’aiguise d’opium.

Les Fleurs font miroiter leurs gloires orgiaques
Dans la boue, et font rire, au creux sombre des flaques,
Les rêves orgiaques.