Page:Vivien - La Vénus des aveugles, 1904.djvu/66

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LES SUCCUBES DISENT



Quittons la léthargie heureuse des maisons,
Le carmin des rosiers et le parfum des pommes
Et les vergers où meurt l’ondoiement des saisons,
Car nous ne sommes plus de la race des hommes.

Nous irons sous les ifs où s’attarde la nuit,
Où le souffle des Morts vole, comme une flamme.
Nous cueillerons les fleurs qui se fanent sans fruit,
Et les âcres printemps nous mordront jusqu’à l’âme.