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LE VENT DES VAISSEAUX


Et, le repos semblable à l’écho, se prolonge
Infiniment suave et tendre et musical,
Comme un chant murmuré selon un rythme égal…
Ici l’on goûte en paix l’éternité du songe…

Comme un serpent couché, le lent chagrin s’endort…
Le cœur tranquille enfin, et l’âme enfin ravie.
Le Poète s’attarde en oubliant la vie
Et croit goûter déjà la douceur de la Mort.

En attendant la paix de cet instant unique
Les parfums sont très-doux que brûlent les flambeaux…
Et, dans les vases d’or que les grands lys sont beaux !
Car le Poète écoute, en pleurant, Sa Musique !…