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MOÏRÔ




Moïrô ou Myrô, la poétesse byzantine, nous apporte, comme Anyta, des lys très blancs.

De même que toutes les âmes ardentes et tristes, elle aima la mer. Son hymne à Poseïdôn fut une de ses œuvres les plus sculpturales. Son audace et sa vigueur poétiques ne ployèrent point sous le rude fardeau de l’Épopée. Elle porta héroïquement la Lyre de Fer. Mais elle ne dédaigna point non plus de s’alanguir jusqu’au chant érotique et de s’attrister jusqu’à l’élégie.

Les deux seules épigrammes qui nous restent d’elle font comprendre quelle vaste perte nous affligea lorsque ses œuvres sombrèrent à jamais.