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KORINNA


Se peut-il que l’Hadès aveugle te possède,
Toi dont les yeux riaient du rire des bluets
Et des blés mûrs ?… Ô toi qui fus la Kitharède,
Dors-tu parmi les Morts et leurs paktis muets ?

Les champs, tumultueux comme de roux Priapes,
Te virent, dépouillant la grave anxiété,
Dénouer tes cheveux aussi lourds que des grappes,
Et célébrer la vigne où s’empourpre l’été.

Un souffle olympien soulevait ta poitrine ;
La magnanimité de ton vers étonna
La Parthène rigide et chryséléphantine…
En vérité dors-tu, toi qui fus Korinna ?





… devant chanter de belles récompenses pour les femmes de Tanagra aux blancs péplos : et ma ville s’est grandement réjouie de mes chants au babil harmonieux.


Des roses ont neigé sur la plaine éblouie.
Dans l’air résonne encore un triomphe subtil ;
Ma ville s’est hier grandement réjouie
De mes chants de femme à l’harmonieux babil.