ce qui n’était pas subtil, périlleux et perfide comme eux-mêmes.
Ô perverse Béatrice, vêtue de flamme vive, ô vision jaillie d’un nuage de fleurs ! Ô souvenir impérissablement douloureux !
« On appartient à son passé, » accentua Vally. « Tout ici-bas serait trop facile si l’on pouvait échapper aux conséquences de ses actes. Je suis ton Passé et tu m’appartiens.
– On appartient à son Avenir… J’appartiens à mon avenir… et à Éva.
— Le Passé est plus vrai que l’Avenir. L’Avenir est l’incertitude, le Passé est ce qui est écrit en lettres ineffaçables. »
La voix de Vally s’imposait, souverainement. Je lui répondis par une phrase évasive.
« Je disais à Éva, ce soir même : Je voudrais répandre sur tout l’Univers un peu de la joie qui me vient de ta présence.
– Quelle joie peut égaler la douleur ? La