decin, lorſqu’on a un remède dont on
connaît la vertu ; ne faiſons rien
contre l’uſage, de peur de paſſer pour
une femme ſinguliere ; laiſſons-le dormir
& ſervons-nous de ſon remede,
en béniſſant Dieu qui veille à notre
ſanté.
Après ce petit raiſonnement, Madame ſe met doucement ſur M. Henri Roch, & travaille toute ſeule à détourner le malheur dont elle ſe croit ménacée. Lui, ſans paraître éveillé, ſecondait légérement les intentions de Madame la Ducheſſe. Ce pauvre garçon ! diſait-elle, eſt tellement dans l’habitude de faire des actes de charité, qu’il ſe prête, même en dormant, à une bonne œuvre. Le travail fut un peu long, mais elle en vint à bout. Elle reprend enſuite ſa place & fait ſemblant de dormir.
Alors M. Henri Roch à ſon tour s’arrange dans les bras de Madame la dévote ; mais avant de commencer,