Page:Voisenon - Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786.djvu/96

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EXERCICES


avoir d’autre medécin que vous.

Je ne haſarderai point, réplique M. Henri Roch, une ſemblable cure ; c’eſt à Madame à travailler toute ſeule : elle ne doit attendre de ma part ni conſeils ni recette. Je puis en avoir contre les vapeurs ; mais je n’en ai point contre la dévotion.

Tout en diſant cela, il prend la main de Madame la Ducheſſe & la couvre de baiſers. Que faites-vous donc-là ? lui demande-t-elle, avec le ton de la plus grande ſurpriſe ; & il ne répond à la demande & à la ſurpriſe de Madame, qu’en reprenant cette main, & en la baiſant de nouveau. — Savez-vous, Monſieur, qu’il n’y a point de dévotion à tout cela, & il ne répond au reproche que par un geſte, & par un mouvement qui annonçait un grand déſir ; & qui dans toute autre occaſion eut été une témérité impardonnable.

C’eſt-là du fruit défendu, lui dit-elle,