Scène II
au Duc de Foix : qu’il prend toûjours pour Alamir.
OH, oh, qu’est — ce donc que j’entends ?
La tante est tutoyée ? Ah, ma foi, je soupçonne
Que cette tante là n’est pas de ses parents.
Alamir, mon ami, je crois que la friponne
Ayant sur moi du dessin, Pour renchérir sa personne,
Prit cette tante en chemin.
Non, je ne le crois pas ; elle paraît bien née.
La vertu, la noblesse éclate en ses regards.
De nos troubles civils les funestes hasards,
Près de votre château l’ont sans doute amenée.
Parbleu, dans mon château je prétends la garder ;
En bon parent tu dois m’aider :
C’est une bonne aubaine, et : des nièces pareilles
Se trouvent rarement, et miraient à merveilles.
Gardez de les laisser échapper de vos mains.
à la Princesse.
On parle ici de vous, et l’on a des desseins.
Je réponds de leurs complaisances.
Morillo s’avance vers la Princesse de Navarre.
Madame, jamais mon château, …
(au Duc de Foix. )
Aide-moi donc un peu.
bas.
Ne vit rien de si beau.
Ne vit rien de si beau … Je sens en sa présence
Un embarras tout nouveau ;
Que veut dire cela ? Je n’ai plus d’assurance.