Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/556

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

546 POÉSIES MÊLÉES.

��184. — IMPROMPTU A MADAME DE POMPADOUR,

EN ENTRANT A SA TOII.KTTE, LE LENDEMAIN d'UNE REPRÉSENTATION d'aLZIRE AU THÉATKB DES PETITS APPARTEMENTS, OU ELLE AVAIT JOUÉ LE RÙLE D'aLZIRK.

��Cette Américaine parfaite Trop de larmes a fait couler. Ne poiirrai-je me consoler, Et voir Vénus à sa toilette?

��185. - VERS .

FAITS EN PASSANT AU VILLAGE DE LAWFELT. (1750)

Rivage teint de sang, ravagé par Bellone,

Vaste tombeau de nos guerriers, J'aime mieux les épis dont Cérès te couronne, Que des moissons de gloire et de tristes lauriers. Fallait-il, justes dieux! pour un maudit village, Répandre plus de sang qu'aux bords du Simoïs? Ah! ce qui paraît grand aux mortels éblouis

Est bien petit aux yeux du sage M

186. — AU ROI DE PRUSSE.

fils aîné de Prométhée, Vous eûtes, par son testament, L'héritage du feu brillant Dont la terre est si mal dotée. On voit encor, mais rarement. Des restes de ce feu charmant Dans quelques françaises cervelles. Chez nous, ce sont des étincelles; Chez vous, c'est un embrasement.

1. Voltaire, avant d'entrer à Clèves en se rendant de Compiègneù Potsdam, tra- versa, au commencement de juillet 1750, le village de Lawfelt, où les Français avaient été vaincjueurs le 2 juillet 17i7; voyez, ftage 338, l'épître lxxiii, à M"'* la duchesse du Maiue.

�� �