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POÉSIES MÊLÉES. 579

249. - A MONSIEUR DUMOURIEZi,

AUTEUR DU P O Ë M E DE R I C H A K D E T.

(1706)

Vous ne parlez que d'un moineau, Et vous avez une volière : Il est chez vous plus d'un oiseau Dont la voix tendre et printanière Plaît par un ramage nouveau. Celui qui n'a plumes qu'aux ailes, Et qui fait son nid dans les cœurs, Répandit sur vous ses faveurs : Il vous fait trouver des lecteurs, Comme il vous a soumis des belles.

250. — AU PRINCE DE BRUNSWICK ^

VERS PRONONCÉS A FERNEY PAR MADEMOISELLE CORNEILLE.

(Janvier 1766)

Quoi! vous venez dans nos hameaux! Corneille, dont je tiens le sang qui m'a fait naître, Corneille à cet honneur eût prétendu peut-être : Il aurait pu vous plaire ; il peignait vos égaux.

��1. Anne-François du Pcrrier Dumouriez, ne en 1707, mort en 1769 (père du général mort en 1823), avait publié Richardet, poëine dans le genre bernesque imité de l'italien, 1764, in -8°, contenant six cliants où étaient réduits les quinze pre- miers chants de Fortiguerra. Une édition intitulée Ridiardet, poëme en douze citants, parut en 1766, deux parties in-8° et petit in-12. C'est à douze chants que sont réduits les trente de l'original. Voici les vers de Dumouriez auxquels répond

Voltaire :

G vous, l'Apollon de notre âge, Qui tour à tour badin, sublime, sago, Vous soumettant tous les genres divers, Par vos accords ravissez l'univers, J'ose vous offrir mon ouvrage. En recevant ce médiocre don. Songez qu'au grand Virgile, au sommet d'Hélicon, Jadis do son moineau Catulle fit hommage.

2. Celui-là même qui commandait les coalisés en 1792, et à qui sont adressées les Lettres sur Rabelais, etc.

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