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POÉSIES 3IÈLÉES. 594

Dont je suis encor tout confus.

Les plus beaux moments de ma vie

Sont donc ceux que je n'ai point vus !

^ ous avez orné mon image

Des lauriers qui croissent chez vous :

Ma gloire, en dépit des jaloux,

Fut en tous les temps votre ouvrage.

��280. — A MONSIEUR***'.

Croyez-moi, je renonce à toutes les chimères Qui m'ont pu séduire autrefois.

Les faveurs du public, et les faveurs des rois. Aujourd'hui ne me touchent guères.

Le fantôme brillant de l'immortalité

Ne se présente plus à ma vue éblouie.

Je jouis du présent, j'achève en paix ma vie Dans le sein de la liberté ;

Je l'adorai toujours, et lui fus infidèle. J'ai bien réparé mon erreur ; Je ne connais le vrai bonheur Que du jour que je vis pour elle.

��281. — A MADAME LA COMTESSE DE BRION.NE^

QUE l'auteur reconduis ait a ge nève.

Oui, vous avez raison, j'applaudis à vos yeux : J'en suis plus satisfait cent fois que vous ne l'êtes. Je vous vois, il suffit : un autre fera mieux. Je voudrais voir ce que vous faites.

��laurier sur le buste de l'auteur de Zaïre, et récita une ode de Marmontel en son honneur. (K.) — Cette petite apothéose de Voltaire est de septembre 1772.

1. Je laisse cette pièce à la place où l'ont mise les éditeurs de Kehl. S'il faut en croire Luchct, ces vers ont été composés peu après le retour de Prusse. Uau- trefois du second v<}rs me fait penser qu'ils ont été écrits longtemps après. (B.)

2. Voyez le n° 267.

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