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ÉLECTEURS DE TRÈVES.
ÉLECTEURS DE TRÈVES,
depuis la fin du xiiie siècle.

HENRI DE VESTIGEN, subjugue Coblentz : mort en 1286.

BOÉMOND DE VANSBERG, détruit des châteaux de barons voleurs : mort en 1299.

DITRICH DE NASSAU, cité à Rome pour répondre aux plaintes de son clergé, qui lui refusa la sépulture : mort en 1307.

BAUDOUIN DE LUXEMBOURG, qui prit le parti de Philippe de Valois contre Édouard III : mort en 1354.

BOÉMOND DE SARBRUCK, qui eut, dans sa vieillesse, de grands démêlés avec le Palatinat : mort en 1368.

CONRAD[1] DE FALCKENSTEIN ; il fit de grandes fondations, et résigna l’électorat à son neveu, malgré les chanoines, en 1388.

VERNIER DE KOENIGSTEIN, neveu du précédent, réduisit Vésel avec de l’artillerie, et fit presque toujours la guerre : mort en 1418.

OTHON DE ZIEGENHEIM, battu par les hussites, et mort dans cette expédition, en 1430.

RABAN DE HELMSTADT, en guerre avec ses voisins, engagea tout ce qu’il possédait, et mourut insolvable en 1439.

JACQUES DE SIRCK. L’électorat de Trêves, ruiné, ne suffisait pas pour sa subsistance ; il eut l’évêché de Metz : mort en 1456.

JEAN DE BADE ; ce fut lui qui conclut le mariage de Maximilien et de Marie de Bourgogne : mort en 1501.

JACQUES DE BADE, arbitre entre Cologne et l’archevêque : mort en 1511.

RICHARD DE VOLFRAT, qui tint longtemps le parti de François Ier, dans la concurrence de ce roi et de Charles-Quint pour l’empire : mort en 1531.

JEAN DE METZENHAUSEN fit fleurir

les arts, et cultiva les vertus de son état : mort en 1540.

JEAN-LOUIS DE HAGEN, ou de la Haye : mort en 1547.

JEAN D’ISEMBOURG ; sous lui Trêves souffrit beaucoup des armes luthériennes : mort en 1550.

JEAN DE LEYEN ; il assiégea Trêves : mort en 1567.

JACQUES D’ELTZ ; il soumit Trêves : mort en 1581.

JEAN DE SCHŒNBERG ; on trouve de son temps à Trêves la robe de Jésus-Christ, mais on ne sait pas précisément d’où cette robe est venue : mort en 1599.

LOTHAIRE DE METTERNICH ; il entra vivement dans la ligue catholique : mort en 1623.

PHILIPPE-CHRISTOPHE DE SOTEREN ; il fut pris par les Espagnols, et ce fut le prétexte pour lequel Louis XIII déclara la guerre à l’Espagne ; rétabli dans son siége par les victoires de Condé, de Turenne : mort à quatre-vingt-sept ans, en 1652.

CHARLES-GASPARD DE LEÏEN, chassé de sa ville par les armes de la France, y rentra par la défaite du maréchal de Créqui : mort en 1676.

JEAN-HUGUES D’ORSBECK ; il vit Trêves presque détruite par les Français ; la guerre lui fut toujours funeste : mort en 1711.

CHARLES-JOSEPH DE LORRAINE, coadjuteur en 1710, eut encore beaucoup à souffrir de la guerre : mort en 1715.

FRANÇOIS-LOUIS, comte palatin, évêque de Breslau, Vorms, et grand-maître de l’ordre teutonique : mort en 1729.

FRANÇOIS-GEORGE DE SCHOENBORN[2].


  1. L’Art de vérifier les dates le nomme Conon II de Falkenstein.
  2. Mort en 1756. — Il eut pour successeurs :

    Jean-Philippe de Walderdorff, né en 1701, coadjuteur le 11 juillet 1754, électeur le 18 janvier 1756, mort le 11 janvier 1768, à Coblentz ;