Mme Éberne a été votre mie ?
Oui, monsieur.
Oui, madame.
Ouais ! cela serait plaisant ! cela ne se peut pas. Mais si cela se pouvait, je ne me sentirais pas de joie.
Je commence déjà à pleurer de tendresse.
Scène XII.
Approchez, approchez, madame Rafle, et reconnaissez, comme vous pourrez, ces deux espèces-là.
Allez, allez, je vois bien ce qui vous tient ; vous vous imaginez qu’on peut retrouver vos enfants : cela ne se peut pas. J’ai tiré leur horoscope : ils sont morts en nourrice.
Oh ! si votre art les a tués, je les crois donc en vie : sans doute, je retrouverai mes enfants.
Assurément, cela va tout seul, n’est-il pas vrai, madame Rafle ? Vous savez comment celui-ci est venu : c’était un petit mystère.
Eh ! mon Dieu oui ! je les reconnais… Bonjour, mes deux espiègles. Comme cela est devenu grand !
Allons, allons, n’en parlons plus. J’ai retrouvé mes trois vagabonds : tout cela est à moi.
On ne peut pas s’y méprendre : voilà vingt marques indubitables auxquelles je les reconnais.
Oh ! cela va tout seul, et je n’y regarde pas de si près.