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APPEL AU PUBLIC
CONTRE
UN RECUEIL DE PRÉTENDUES LETTRES DE M. DE VOLTAIRE[1].
(1766)

Le devoir des journalistes ne se borne pas à rendre un hommage public aux grands hommes qui illustrent ce siècle ; ils doivent encore s’élever contre l’imposture, qui cherche à déprimer les talents les plus marqués, ou tout au moins à troubler le repos philosophique des hommes les plus célèbres. M. de Voltaire est souvent dans ce cas ; les pièces que nous allons mettre sous les yeux du public vont le faire sentir mieux que tout ce que nous pourrions dire, et nous commencerons par l’avertissement suivant :


LETTRES DE M. DE VOLTAIRE À SES AMIS DU PARNASSE,
Avec des notes historiques et critiques. À Genève[2], 1766.
AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR.

Malgré les protestations de M. de Voltaire contre les premières Lettres secrètes qui furent publiées l’an passé, en voici de nouvelles qu’il désavouera probablement aussi, mais qui portent avec elles les preuves de leur authenticité. Toutes ou presque toutes les personnes à qui elles sont adressées, ainsi que celles dont il est parlé, vivent encore. Ce qui rend ces lettres d’autant plus intéressantes, c’est qu’ayant été écrites depuis 1760 jusqu’à la

  1. Imprimé dans le Journal encyclopédique du 15 novembre 1766, p. 127-136.
  2. Ces Lettres n’ont point été imprimées à Genève, mais à Amsterdam. (Note de Voltaire.) — Elles forment un volume in-8° de viii, 16 et 200 pages. L’éditeur fut Robinet, qui déjà, en 1765 (fin de 1764), avait publié les Lettres secrètes. On voit par la lettre à Damilaville, du 16 septembre 1766, que, dès ce temps-là, Voltaire s’occupait de son Appel au public. (B.)