Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome29.djvu/367

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le pays même pour empêcher que cette condescendance de la ferme tourne à son préjudice.

Fait à Gex, le 31 mars 1775.

Signé : Castin, syndic du clergé ; le comte de La Forêt, grand bailli du pays de Gex ; Sauvage, syndic de la noblesse ; Fabry, premier syndic du tiers état, et Émery, second syndic du tiers état.


Résumé.

Les états du pays de Gex demandent, par ce Mémoire présenté au ministère, deux choses qui semblent nécessaires au pays, et conformes aux intérêts de Sa Majesté :

La première est de payer aux fermes générales plus qu’elles ne retirent de cette petite province ;

La seconde, sans laquelle elle ne peut subsister, est de jouir des mêmes droits que Genève, c’est-à-dire de pouvoir faire venir, des provinces méridionales de France, toutes les marchandises nécessaires qui arrivent à Genève par transit, franches de toute imposition.

Le pays de Gex n’a pu, jusqu’ici, avoir un seul marchand. Il est obligé d’acheter tout à Genève. Ainsi l’étranger s’enrichit continuellement aux dépens de la France, et cet objet important parait digne de l’attention et des bontés du ministère.

fin du mémoire.