Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome29.djvu/457

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Chézery et quelques autres lieux le long de la Valserine#1 », représentent que c’est ce que les habitants de Chézery demandent ; qu’ils en ont parlé et écrit plusieurs fois à celui qui a l’honneur de rédiger ce présent mémoire, et que cet accroissement d’affranchis, qui payeraient une taxe proportionnée, répondrait aux vues du ministère, en faisant voir qu’un canton délivré de la gabelle peut être plus utile au roi qu’un canton chargé de ce fardeau, et troublé par les commis des fermes. En effet, l’asservissement de Lelex et de Chézery à la gabelle et aux traites est la ruine de tout commerce, et très-préjudiciable à la ferme, qui est obligée d’entretenir un grand nombre de commis pour recevoir très-peu. Il serait nécessaire de fixer les limites de ce canton et de la comté : on peut y envoyer deux ingénieurs.

VIII.

Ils représentent que la Suisse nous fait payer le droit de transit chez elle, et Genève le droit de halle. Si le pays de Gex pouvait obtenir le payement du transit des Suisses et des Genevois, il serait un peu soulagé ; et les Suisses ne seraient point vexés, puisque ce droit très-modique est établi depuis plus de cent ans.

Nota bene que ce droit de transit n’est que pour l’Allemagne et l’Italie, et non pour la France.

Ils attendent les ordres de monseigneur le contrôleur général sur ces huit chefs, avec autant de respect que de reconnaissance.

Castin, syndic du clergé ; de Sauvage, syndic de la noblesse ;
le comte de Laforêt, Fabry, Émery, Perrault
de Buk, Megard ; Voltaire
, pour les absents.

Immédiatement après cette délibération, on a fait afficher l’entretien des chemins au rabais : c’est un ouvrage indispensable qui presse ; et on présentera à monsieur l’intendant le marché qu’on aura fait, afin que les ouvriers soient payés sur ses ordonnances.[1]


fin de la délibération, etc.
  1. Il paraît que les riverains de la Valserine n’obtinrent pas ce qu’ils demandaient, et qu’on se borna à affranchir le pays de Gex proprement dit. (Cl.)