Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/128

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ACTE QUATRIÈME.

SCENE I.

NEMOURS, ADÉLAÏDE. DANGESTE.

NEMOURS.

Non, non, ce peuple en vain s’armait pour ma défense Mon frère, teint de sang, enivré de vengeance, Devenu plus jaloux, plus fier, et plus cruel, Va traîner à mes yeux sa victime à l’autel. Je ne suis donc venu disputer ma conquête Que pour être témoin de cette horrible fête ! Et, dans le désespoir d’un impuissant courroux, Je ne puis me venger qu’en me privant de vous ! Partez, Adélaïde.

ADÉLAÏDE,

Il faut que je vous quitte ! .., Quoi ! vous m’abandonnez ! .., vous ordonnez ma fuite !

NEMOURS.

11 le faut : chaque instant est un péril fatal ; Vous êtes une esclave aux mains de mon rival. Remercions le ciel, dont la bonté proi)ire Nous suscite un secours au bord du piécipice. Vous voyez cet ami qui doit guider vos pas ; Sa vigilance adroite a séduit des soldats,

(A Dangcste.)

Dangeste, ses malheurs ont droit à tes services : Je suis loin d’exiger d’injustes sacrifices ; Je respecte mon frère, et je ne prétends pas

C/onspircr coDti’c lui dans ses propres Ktats.