Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/183

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ACTE DEUXIRMK.

SCENE I.

LE DLC D ALEXGON, COUCV.

LE DLC.

La ^i(•l()il•(’ ost à nous, \os soins l’ont assinvc ; Vos conseils ont ^iiidc’ ma jeunesse égarée. C’est vous dont r(’s|)rit ferme et les \eux pénétrants Neillaient pour ma (h’fense en rent lieux diderents. Que n’ai-je, counne vous, ce tran([uille courage, Si froid dans le danger, si calme dans l’orage ! Coucy m’est nécessaire aux conseils, aux coud)ats. Et c’est à sa grande âme à diriger mon bras,

COLCV.

Prince, ce feu guerrier qu’en vous on voit paraître Sera uiaître de tout quand vous en serez maître. \’ous l’avez su régler, et vous avez vaincu ; Ayez dans tous les temps cette utile vertu ; Qui sait se posséder peut commander au monde. Pour moi, de qui le bras faiblement vous seconde, Je connais mon devoir, et l’ai bien mal suivi ; Dans l’ardeur du combat je vous ai peu servi ; Xos guerriers sur vos pas marcliaient à la victoire, Et suivre les Bourbons, c’est voler à la gloire. Ce cbef des assaillants, sur nos remparts monté, Par vos vaillantes mains trois fois |)récipité, Sans doute au pied des murs exhalant sa furie, A payé cet assaut des restes de sa ^ie.

LE DUC,

Quel est donc, cher ami, ce chef audacieux Qui, cherchant le trépas, se cachait à nos yeux ? Son casque était fermé : quel charme inconcevable Même en le combattant le rendait respectable !