Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/213

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ACTE I, S ci : Ni- : III. 20 ; <

Il ino sauva, Taïsc, et c’est ce (jui iu"accal)le.

Mes jours à uiou aniant serout-ils réservés ?

  • Jours tristes, jours alîreux, qu’iiu autre a conservés !

TAÏSE.

Pourquoi donc, avec lui vous obstinant à feindre. Nourrir en lui des feux qu’il vous faudrait éleindi-e ? Il eût pu respecter ces saints^engagements. Vous eussiez mis un frein à ses emportements.

AMKI.Ii ; .

Je ne le puis ; le’ciel, pour coud)ler mes misères,

Voulut l’un contre l’autre animer les deux frères.

Vamir, toujours fidèle à son maître, à nos lois,

A contre un révolté vengé l’honneur des rois.

De son rival altier tu vois la violence ;

J’oppose à ses fureurs un douloureux silence.

Il ignore, du moins, (|u"en des temps plus heureux

Vamir a prévenu ses desseins amoureux :

S’il en était instruit, sa jalousie affreuse

Le rendrait plus à craindre, et moi, i)lus malheureuse.

C’en est trop, il est tcnq)s de (piitter ses États :

Fuyons des ennemis, mon roi me tend les hras.

Ces prisonniers. Taise, à ([iii le sang te lie,

De ces murs en secret méditent leur sortie :

Jls pourront me conduire, ils pourront m’escorter ;

Il n’est point de péril que je n’ose affronter.

Je hasarderai tout, pourvu (pi’on me délivre

De la prison illustre où je ne saurais vivre.

TAÏSE.

Madame, il vient à vous.

AMÉLIE.

Je ne puis lui parler. Il verrait trop mes pleurs toujours prêts à couler. Que ne puis-je à jamais éviter sa poursuite !

SCENE m.

LE DUC DE FOIX, LISOIS, TAÏSE.

LE DUC, à Taise.

Est-ce elle qui m’échappe ? est-ce elle qui m’évite ? ïaïse, demeurez ; vous connaissez trop hien