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ACTE III, SCÈNE III. 219

SCÈNE II.

L I s 1 S ; V A M I R, É.AI A R, dans Ic fond du théâtre. LISOIS.

Je me Iroinpo, ou je vois ce captif qu’on amène ; In des siens raccompagne ; il se soutient à peine ; Il paraît accablé d’un désespoir affreux.

V.\MIR.

Où suis-je ? où vais-je ? ô ciel !

LISOIS.

Chevalier généreux, Vous êtes dans des murs où Fou chérit la gloire, Où Ton n’ahuse point d’une faible victoire. Où l’on sait respecter de braves ennemis : C’est en de nobles mains que le sort vous a mis. Xe puis-je vous connaître ? et faut-il qu’on ignore De quel grand prisonnier le duc de Foix s’honore ?

V.\MIR.

Je suis un malheureux, le jouet des destins,

Dont la moindre infortune est d’être entre vos mains.

Souffrez qu’au souverain de ce séjour funeste

Je puisse au moins cacher un sort que je déteste :

Me faut-il des témoins encor de mes douleurs ?

On apprendra trop tôt mon nom et mes malheurs.

LISOIS.

Je ne vous presse point, seigneur, je me retire ; Je respecte un chagrin dont votre cœur soupire. Croyez que vous pourrez retrouver parmi nous Un destin plus heureux et plus digne de vous.

SCÈNE III. VAMIR, ÉMAR.

VA.MIR.

Un destin plus heureux ! mon cœur en désespère : J’ai trop vécu.