Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/246

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

i3C,. LE DUC DE FOIX.

  • Qiio la main do la liaino et que les mêmes coups
  • l)ans riiorroiir du tombeau nous réunissent tous !

I U tombe dans un fauteuil.) LIS 01 S.

  • 11 ne se connaît plus ; il succombe à sa rage.

LE DUC,

  • Eb bien ! souflYiras-tu ma bonté et mon outrage ?
  • Le temps })rosse ; veux-tu qu’un rival odieux
  • Enlève la perfide, et l’épouse à mes yeux ?
  • Tu crains de me répondre ! Attends-tu que le traître
  • Ait soulevé le peuple, et me livre à son maître ?

LIS OIS.

Je vois trop, en effet, que le parti du roi Des peuples fatigués fait clianceler la foi. De la sédition la flamme réprimée Vit encor dans les cœurs, en secret rallumée.

LE DUC.

  • C’est Vamir qui lallume ; il nous a trabis tous.

LISOIS.

  • Je suis loin d’excuser ses crimes envers vous ;
  • La suite en est funeste, et me remplit d’alarmes.
  • Dans la plaine déjà les Français sont en armes ;
  • Et vous êtes perdu, si le peuple excité
  • Croit dans la trabison trouver sa sûreté.
  • \ os dangers sont accrus.

LE DUC.

Eb bien ! que faut-il faire ?

LISOIS.

  • Les prévenir, dompter l’amour et la colère.
  • Ayons encor, mon prince, en cette extrémité,
  • Pour prendre un parti sûr assez de fermeté.
  • Nous pouvons conjurer ou braver la tempête :
  • Quoi que vous décidiez, ma main est toute prête.
  • Vous vouliez ce matin, par un beureux traité,
  • Apaiser avec gloire un monarque irrité ;
  • \e vous rebutez pas : ordonnez, et j’espère
  • Signer en votre nom cette paix salutaire.
  • Mais s’il vous faut combattre, et courir au trépas,
  • \ous savez qu’un ami ne vous survivra pas.

LE DUC.

  • Ami, dans le tombeau laisse-moi seul descendre :
  • Vis pour servir ma cause et pour venger ma cendre.