Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/545

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ARISTON.

Oui.

ZOÏLIN.

Plein d’esprit,

ARISTON.

Assez.

ZOÏLIN.

Qui soit d’âge sortable.

ARISTON.

D’un âge mûr.

ZOÏLIN.

Qui sache écrire noblement.

ARISTON.

Oui, très-bien.

ZOÏLIN, bas, à part.

Ma fortune est faite en ce moment.

(À Ariston.)

Ainsi donc votre choix, monsieur, est…

ARISTON.

Pour Clitandre.

ZOÏLIN, stupéfait, les derniers mots à part.


Clitandre !… ouf, ouf !

HORTENSE, à Ariston, après un moment de silence.

Eh bien, puisqu’il faut condescendre
À ce que vous voulez, je me console : au moins
L’amitié désormais obtiendra tous vos soins.

ZOÏLIN, à part.

Oh ! que de cet ami je voudrais la défaire !

HORTENSE

Votre présence ici m’était bien nécessaire :
Je trouve en vous toujours des consolations,
Des conseils, du soutien dans les afflictions ;
Un ami vertueux, éclairé, doux, et sage.
Est un présent du ciel, et son plus digne ouvrage.

NICODON, à Zoilin.

Oh ! comme en l’écoutant mon cœur est transporté !
Que de grâce, mon oncle, et que de dignité !
Quel bonheur ce serait que de vivre auprès d’elle !

ZOÏLIN, bas à Nicodon.

Ce monsieur Ariston lui tourne la cervelle.

HORTENSE, à Ariston.

C’est par exemple encore un trait digne de vous,