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452 KE.MAUQUES

YI. — 11 laiidniil avoir quoique idée de la nature divine. Et de la nôtre.

Vil. — L'idée de rinfinité est pour nous une idée sans modèle, sans prototype, sans objet.

Cela est spécieux.

VIII. — Ainsi, jamais la notion de Dieu n'entrera dans l'esprit humain. Complète.

IX. — Coninienl a-t-on pu parvenir à persuader... que la chose la plus impossible à comprendre était la plus essentielle?

Une chose peut être démontrée et incompréhensible: l'éter- nité, les incommensurables, les asymptotes, l'espace.

X. — A besoin de trembler.

Non; il a besoin de se rassurer.

XI. — Les hommes sont des malades imaginaires. Et très-réels.

XII. — Plus elles sont incroyables, et plus il s'imagine qu'il y a pour lui de mérite à les croire.

Vrai.

XIII. — Qui souvent ne raisonnent pas plus que leurs pères. Vrai.

XIV. — Pour endormir les enfants ou les forcer à se taire. Vrai, mais trivial.

XV. — Peut-on se dire sincèrement convaincu de l'existence d'un être dont on ignore la nature?

Il est démontré, en rigueur, qu'il existe un être nécessaire, de toute éternité.

11 est démontré qu'il y a une intelligence dans le monde. Spi- nosa en convient.

XVI. — Ces principes, reconnus de tout le monde, sont en défaut. Non.

XVII. — Tout ce qu'on a dit jusqu'ici est ou inintelligible, ou se trouve parfaitement contradictoire, et par lii même doit paraître impossible à tout le monde de bon sens.

Mens agitât nwlem ne peut révolter le bon sens.

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