Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/164

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154 REMARQUES

L'existence de Dieu n"a rien de connnun avec les relij^ions des hommes. 11 y a une intelligence répandue dans la nature; il existe un être nécessaire : voilà Dieu. P.rama, Sainmonoco- dom, etc., etc., ne sont que des lantùmes de notre imagination.

XXVII. — Le dieu-pain n'est-il pas le féticlie de plusieurs nations chré- tiennes, aussi peu raisonnables en ce point que les nations les plus sauvages?

Vrai.

XXVIII. — Les nations modernes, à l'instigation de leurs pri^fres, ont peut-être même renchéri sur la folie atroce des nations les plus sauvages.

Vrai.

XXIX. — Ouand on voit des nations policées et savantes, des Anglais des Français, des Allemands, etc., malgré toutes leurs lumières, continuer à se mettre à genoux devant le Dieu barbare des Juifs, etc.

Tout cela est contre la superstition, nan contre Dieu.

XXX. — hommes! vous n'êtes que des enfants dès qu'il s'agit de religion.

Vrai.

XXXI. — Demandez à tout homme du peuple s'il croit en Dieu : il sera tout surpris que vous puissiez en douter. Demandez-lui ensuite ce qu'il entend par le mot Dieu, vous le jetterez dans le plus grand embarras; vous vous apercevrez sur-le-champ qu'il est incapable d'attacher aucune idée réelle à ce mot, qu'il répète sans cesse ; il vous dira que Dieu est Dieu.

Mais s'il vous répond : C'est l'être nécessaire, c'est l'intelli- gence, c'est le principe, c'est la cause de tous les effets ?

XXXII. — Dieu a parlé diversement à chaque peuple du globe que nous habitons. L'Indien ne croit pas un mot de ce qu'il a dit au Chinois.

Que Dieu.

XXXIII. — La religion du Ciirist suppose soit des défauts dans la loi que Dieu lui-même avait donnée par Moïse, soit de l'impuissance ou de la malice dans ce Dieu.

Vrai.

XXXIV. — Comment croire que des missionnaires protégés par un Dieu, et revêtus de sa puissance divine, jouissant du droit des miracles, n'aient pu opérer le miracle si simple de se soustraire à la cruauté de leurs persé- cuteurs ?

Bon.

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