Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/424

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Vers 62. l’eux-lu voir tant de pleurs d’un œil si détaché?

Le cœur peut être détaché, mais l’œil ne l’est pas.

Vers 68. Que tout ccl artifice est de mauvaise grâce !

est du style de la comédie.

Vers 71. Après avoir tenté lauiour et son eflort.

Cela n’est ni d’un irançais exact, ni d’un français agréable.

Vers 74. Vous vous joignez ensemble ! Ah ! ruses de l’enfer ! Faut-il tant de fois vaincre avant que triompher?

Expression pardonnable au personnage qui parle, mais qui n’est pas d’un style noble. Enfer ne rime avec triompher qu’à l’aide d’une prononciation vicieuse : grande preuve que l’on ne doit rimer que pour les oreilles.

Vers 76. Vos résolutions usent trop de remise;

phrase qui n’a point d’élégance. User de remise, expression pro- saïque : user d’ailleurs suppose usage; une résolution n’a point d’usage.

Vers 92. Je le ferois encor si j’avois à le faire.

Ce vers est dans le Cid 1, et est à sa place dans les deux pièces.

Vers 96. Adore-les, ou meurs. — Je suis chrétien. — Impie, Adore-les, te dis-je, ou renonce à la vie.

Renonce à la vie n’enchérit point sur mourir; quand on répète la pensée, il faut fortifier l’expression.

Vers 400. Où le conduisez-vous? — A la mort. —A la gloire -. Dialogue admirable, et toujours applaudi.

SCÈNE IV.

Vers 7. Vois-tu comme le sien des cœurs impénétrables ?

Impénétrable n’est pas le mot propre; il signifie caché, dissimulé, qu’on ne peut découvrir, qu’on ne peut pénétrer, et ne peut jamais être mis à la place cV inflexible.

\. Acte III, scène iv.

’2. Voltaire cite encore ce vers, tome XIX, page 205.

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