Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/515

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ACTE y, SCi'NE ni. oOo

(roiïrir à la porsoime qu'il aiiiio sou cœur et sa main? Mais il faut songer on (piel temps écrivait Corneille, ctpasser rapidement aux scènes sui\ant('s, (pii son! suhliuies'.

��SCÈNE III.

Vers 1 . Êtes-vous gentilhomme ?

Cette scène est imitée de l'espagnol. Le génie mâle de Cor- neille quitte ici le ton familier de la comédie; le sujet qu'il traite l'oblige d'élever sa voix : c'est un père justement indigné, c'est

IralusCIiremos ^'qlli) tuinido dclitii^at ore.

( HoR., Art 'poétique-.)

On voit ici la même main qui peignit le vieil Horace et don Diègue. Il n'est point de père qui ne doive faire lire cette belle

1. Le commencement de cette scène étant différent dans quelques éditions, on en donne ici les deux leçons.

PREMIÈRE ÉDITION, DONNÉE PAR CORNEILLE. GÉRONTE, ARGANTE.

A R G A N T E.

La suite d'un procès est un fâcheux martyre.

G F. RONTE.

Vu ce que je vous suis, vous n'aviez qu'à m'écrire, Et demeurer chez vous en repos à Poitiers ; J'aurois sollicité pour vous en ces quartiers : Le voyage est trop long, et dans l'âge où vous êtes La santé s'intéresse aux efforts que vous faites. Mais, puisque vous voici, je veux vous faire voir, Et si j'ai des amis, et si j'ai du pouvoir. Faites-moi la faveur cependant de m'apprendrc Quelle est et la famille et le bien de Pyrandre, etc.

ÉDITIONS POSTÉRIEURES.

GÉRONTE, PHILISTE.

GÉRONTE.

Je ne pouvois avoir rencontre plus heureuse

Pour satisfaire ici mon humeur curieuse.

Vous avez feuilleté le DUjeste à Poitiers,

Et vu, comme mon fils, les gens de ces quartiers :

Ainsi vous me pouvez facil:'mcnt apprendre

Quelle est et la famille et le bien de Pyrandre, etc.

— Le pi-emier des textes qu'on vient de lire est de 16Gi; cl c'est celui que Voltaire a reproduit dans ses deux éditions (176't et 1774) du Théâtre de P. Cor- neille avec commentaires. La seconde version existait au moins dès 1G64.

2. Vers 94.

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